La pollution de l’air intérieur des maisons est bien réelle et provient de plusieurs sources : colles de meubles, revêtements, composants organiques volatiles… Comment faire pour améliorer la qualité de l’air ambiant ? Outre le fait d’aérer son intérieur, quelles sont les autres solutions ? L’émission « La santé dans la maison » de RMC animée par Christian PESSEY et François SOREL de 8h00 à 10h00 a réuni plusieurs professionnels pour répondre à cette question dont Michel Plana, directeur marketing et commercial d’Onip.
Michel Plana présente la peinture qui dépollue l’air intérieur : Label’Onip Clean’R :
Christian Pessey :
Est-ce que la peinture dépolluante n’est pas avant tout, un argument marketing ? Comment cela marche ? Comment cela se mesure ?
Michel Plana :
Nous avons créé en 2013 la peinture dépolluante qui détruit les molécules de formaldéhyde présentes dans l’air intérieur. Cela est mesuré scientifiquement par des laboratoires indépendants spécialistes de la qualité de l’air intérieur. A l’époque, le laboratoire « Tera environnement » près de Grenoble nous a donné toutes les attestations, les rapports etc… pour valider le fait que peindre les murs avec Label’Onip Clean’R abat de 60 à 70% le taux de formaldéhyde dans la pièce.
Christian Pessey :
D’accord, cela fonctionne pour les molécules qui touchent la surface des murs, mais pour celles présentes dans l’air, au milieu d’une pièce de 40m² par exemple, comment la peinture peut détruire ces molécules ?
Michel Plana :
Dans toutes les pièces, même celles de 40m², il y a forcément des mouvements d’air suite à l’ouverture des portes, des personnes qui bougent, l’ouverture de fenêtres ou simplement le fait de secouer des draps. En conséquence, l’air est brassé et les molécules se retrouvent à tour de rôle au contact des murs, donc du film de peinture.
Christian Pessey :
Pouvez-vous nous expliquer techniquement et scientifiquement comment la peinture fonctionne ?
Michel Plana :
La molécule de formaldéhyde est composée d’un atome de carbone, de 2 atomes d’hydrogène et d’un atome d’oxygène.
La peinture contient un agent chimique qui capte cette molécule de formaldéhyde, détruit le lien entre le carbone et l’oxygène, conserve dans le film de peinture l’atome de carbone et relâche dans l’air ce qu’il reste : 2 atome d’hydrogène et l’atome d’oxygène, c’est-à-dire de la vapeur d’eau.
Dr Christian Recchia :
Ce que vient d’expliquer monsieur, c’est simple. Le Formaldéhyde est un peu comme requin blanc qui mange toutes les membranes cellulaires biologiques. Une cellule, c’est de l’huile sur de l’eau et quand un agresseur vient agresser ce « gras », la cellule meurt car la membrane explose. Le principe que vient d’expliquer Monsieur Plana est qu’on bloque la mâchoire du requin (du formaldéhyde) et cela permet de stabiliser et d’éviter les oxydations.
Christian Pessey :
Pendant combien de temps le produit est-il actif ?
Michel Plana :
La peinture dépolluante agit entre 7 et 15 ans selon les finitions :
- En finition mate, le film est plus microporeux donc il capte davantage les molécules de formaldéhyde mais cela dure jusqu’à 7 ans
- Avec un film fermé, c’est-à-dire brillant qui tire vers le satiné, l’abattement de formaldéhyde immédiat est moins important mais cela dure plus longtemps. On dépasse allègrement les 7 ans.
Christian Pessey :
Merci Michel, pour nous avoir fait nous retrouver quelques années en arrière avec ce cours de chimie !
Pour plus d’informations sur la peinture dépolluante, n’hésitez- pas à vous rendre sur le site dédié http://www.peinture-depolluante.fr/ ou bien à nous contacter par le formulaire de contact.
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